Le phénomène du tourisme sexuel en Asie est complexe et résulte d’une myriade de facteurs. Le commerce du sexe a été le catalyseur d’une multitude de changements sociaux et économiques survenus dans toute la région.
Il a également donné lieu à de nombreux cas de prostitution enfantine. Cet article explore les complexités de la question et la manière dont elle a affecté un certain nombre de pays d’Asie du Sud-Est.
Orientalisme et sexe
Le phénomène du tourisme sexuel en Asie est un exemple de la manière dont les cultures dominantes occidentales, elles-mêmes construites par l’orientalisme, peuvent influencer et affecter la vie des femmes asiatiques. Ces histoires de colonialisme et de déséquilibre des pouvoirs raciaux se manifestent encore dans le tourisme sexuel, où les femmes asiatiques sont embauchées ou réduites en esclavage comme prostituées par des hommes occidentaux.
Par conséquent, ces travailleuses du sexe sont considérées comme de simples « expériences » plutôt que comme des êtres humains à part entière, et elles ne bénéficient que d’une faible protection juridique de la part des voyageurs étrangers qui les paient pour leurs services.
Cependant, la liminalité a été utilisée comme un moyen utile de recadrer cette expérience complexe, en particulier pour les travailleurs du sexe. Ryan et Hall (2001) ont utilisé ce terme pour discuter de la dynamique entre les touristes et les travailleurs du sexe en Asie du Sud-Est, mais il peut également s’appliquer à un éventail plus large de rencontres sexuelles.

La sexualité
Le tourisme sexuel est un phénomène social complexe, aux multiples facettes et motivations. Il peut s’agir d’un outil utilisé par ceux qui cherchent à échapper aux contraintes sociales qu’ils subissent dans leur pays, ou d’un moyen de tirer profit d’un système juridique faible et de l’anonymat que procure le voyage.
Il a été observé que le tourisme sexuel est un moteur important de l’épidémie de VIH/SIDA. Il a également été associé à l’exploitation d’enfants et de jeunes femmes, ce qui peut avoir de graves conséquences pour la santé, comme les maladies sexuellement transmissibles.
Le tourisme sexuel a une longue histoire en Asie, qui a commencé avec la demande militaire pendant la colonisation de la région et s’est poursuivie dans l’après-guerre. Les États-Unis et le Japon étaient les principales nations invitées, et la demande de services sexuels locaux a donné naissance à une industrie lucrative dans des pays tels que la Thaïlande, la Corée et les Philippines.
Le genre
Le tourisme sexuel en Asie est un phénomène social et économique complexe. Il se concentre sur une catégorie spécifique de voyageurs – les femmes – et s’accompagne d’une série d’effets négatifs sur la santé.
Il s’agit notamment des infections sexuellement transmissibles (IST) contractées par les touristes étrangers et les partenaires locaux. En outre, le tourisme sexuel peut entraîner une réduction de l’utilisation des préservatifs parmi les voyageurs.
En outre, certaines travailleuses du sexe d’Asie du Sud-Est font l’objet d’un trafic vers la Chine à des fins de mariage, une pratique courante dans les pays asiatiques qui est alimentée par la croissance de l’économie chinoise et les projets de développement soutenus par la Chine.
Le genre est une construction sociale qui varie d’une société à l’autre et peut évoluer dans le temps. Il est hiérarchisé et produit des inégalités qui se recoupent avec d’autres facteurs de discrimination, tels que l’appartenance ethnique, le statut socio-économique, le handicap, l’âge, la situation géographique, l’identité de genre et l’orientation sexuelle.
Le tourisme
Le phénomène du tourisme sexuel est devenu une industrie majeure en Asie. Cela s’explique par le fait que de nombreuses personnes aisées sont prêtes à payer des travailleurs du sexe pour obtenir des services sexuels.
Il en résulte un taux élevé de trafic sexuel dans les pays asiatiques, en particulier en Thaïlande et aux Philippines. Une étude récente de l’Organisation internationale du travail (OIT) a révélé qu’il y a entre 43 000 et 142 000 prostituées dans ces deux pays.
En outre, le commerce du sexe représente un risque sanitaire grave, car il peut être lié au VIH et à d’autres maladies telles que l’hépatite B et C. Il peut également constituer un terrain propice à l’apparition d’infections sexuellement transmissibles résistantes aux antibiotiques.
La drogue
En Asie, les réseaux de trafiquants ont des liens complexes avec les hôtels et les lieux de divertissement. Dans des pays comme les Philippines, le Viêt Nam et la Thaïlande, les propriétaires de bars à bière, de salons de massage et de karaokés très fréquentés font payer des frais supplémentaires aux clients qui souhaitent emmener des travailleuses du sexe « hors site ».
La corruption et l’absence de responsabilité sont les principales raisons pour lesquelles la traite des êtres humains s’est développée en Asie. Ces fonctionnaires corrompus sont de connivence avec les réseaux criminels ou ferment les yeux sur les actes illégaux commis sous leur surveillance.